опиума дым

Искусство рождается из ограничений, изо всех сил, чтобы жить, и умереть за свободу.

Catégorie: Peinture

Yayoi Kusama

I first heard about Yayoi Kusama when reading the new Vogue. It was dealing with Kusama’s collection for brand Louis Vuitton, an assortment of polka dot shoes, dresses, bags, in a hard Japanese and ingenous spirit. Watch here

Yayoi Kusama escaped from Japan in 1957, to go to the United States. She was born in a conventional family, family she faced to study arts in Kyoto.

From the beginning, her work reveal her inner confusion, hallucinations, trouble, fear.

When arrived in New York, she offers herself entirely to her work. From happenings, to polka dot painted bodies.

In 1973, she comes back to Japan, where she’s unknown. Alone, without money, she flows into work, to bear the fear her eys still expose.

And, finally, her work is esteemed. When Kusama, in 1993, represent Japan during the Venice Biennale, she’s revealed. Her polka dots are now exposed from Japan to France. But Yayoi Kusama, even if she’s almost a brand in herself, is still in her own world, where, thanks to her art, she tries to escape her fears.

She reads physic books, to know better this weird world… And she creates from what her own world continues to offer her from dreams and nightmares.

Works

Hi ! Konnichiwa, 2004

Untitled, 1952

Infinity-cosmos towh, 2007

Black nets (QUTWO), 2007

A jeudi, 15 heures.

Le hasard m’a offert de voir l’exposition photographique de Steeve Iuncker, A jeudi 15h, actuellement à la Maison Tavel, à Genève. A jeudi 15 heures couvre deux années, durant lesquelles le photographe a rencontré, tous les jeudis à 15 heures, Xavier, un jeune homme atteint du Sida. Ainsi qu’il le raconte, Steeve Iuncker a été présenté à Xavier par une amie commune, qui savait qu’il voulait photographier quelqu’un qui allait mourir, afin de saisir l’entrée de la mort dans le corps, sur le visage, dans le regard. L’exposition offre, pour chaque rendez-vous deux planches : les photos de Xavier par Iuncker, et celles de Iuncker prises par Xavier. Avec, à chaque fois, la photo préférée par Xavier ainsi que son commentaire.

Le photographe pourtant, ne se disait ni ami, ni amant avec Xavier. L’on ressent d’ailleurs, sinon de l’incompréhension, parfois une forte tension sur le visage de Xavier. Ce travail a duré deux années, de 1996 à 1998, au décès de Xavier. Xavier mort, un jeudi, a également été pris en photo par Iuncker. Au total, 95 rendez-vous, au long desquels Xavier est abîmé par la maladie, mais est souvent vivant, se met en scène, se travestit. Jusqu’aux photos de la fin.

Iuncker voulait « voir mourir quelqu’un. » « Par curiosité ». Ses paroles jettent un froid, et pourtant, lisant son interview, l’on est troublé par sa franchise. Pas de voyeurisme, pas de curiosité morbide. Voir la mort prendre vie, simplement. Le portait offre alors un regard profond dans le regard de Xavier. Les planches du rendez-vous 95, ultime rendez-vous, montrent Xavier seul, et Xavier, mort, avec à côté le photographe, presque soulagé. Soulagé de cette fin de route, épuisante.

Au rendez-vous 92, Xavier, photographié dans son lit d’hôpital, note sur la planche : « Tu m’avais dit : « tu as changé de visage ». C’est peut-être le jour où j’ai décidé de mourir ». 

« L’amour, c’est quand l’envie vous prend qu’on ait envie de vous » – Henri de Toulouse-Lautrec

Infirme à cause de la consanguinité de ses parents, exhibant son corps dérangeant, « âme de Montmartre », alcoolique et syphilitique, Henri de Toulouse-Lautrec perdure, et fait du même coup perdurer un Paris hélas perdu…

Affiches

« Tout l’art est érotique » – Gustave Klimt

Quand je regarde quelque chose de Klimt, je rêve. Les couleurs me renvoient toujours à la pénombre, la lumière révèle ce qui est caché. 

Brassaï

Gyula Halasz, dit Brassaï, livre des clichés en noir et blanc, témoins de la décadence, des secrets qu’enveloppe la nuit, et de ses acteurs.

Raphael Kirchner

Raphael Kirchner was born in 1876, and died in 1917. He’s an Austrian painter, known for his Art nouveau style, his illustrauions published in magazines, and for his postcards.

Ingres

Передвижники

Передвижники, or Ambulant painters, is a painting movement which took place in Russia, from 1863 to the 1890’s. It’s a realist, social and historic aesthetic, that is in osmosis with the whole artistic spirit in Russia in the XIXth century. And not only artistic : philosophical as well. These years are Herzen’s, Tchernyveski’s, Bakounine’s ones. As the country’s unrest reflects in Dostoievski’s or Tourgueniev’s literature, so does it in the Ambulants’ paintings.

Among them, we can quote Ilya Repine, Vassili Sourikov, Nikolaï Yarochenko, Vladimmir Makovski…

All these paintings can be read as Russia’s exhausted face, commotion and hope… And, above all, incertaintly.

Andreï Raboutchkine

Waiting for the Tzar, 1901

Waiting for the Tzar, 1901

Tea Drinking, 1903

Moscow Girl of the XVII century. 1903

Victor Vasnetsov

Moving House, 1876

Without Kith or kin, 1871

Selfportrait, 1873

Constantin Korovine

In front of the Balcony : Leonora and Ampara, 1888-1889

Mistress of the House, 1896

Portrait of Chaliapine

Paris, Café de la Paix, 1906

Nikolaï Yarochenko

Girl Student, 1880

Student, 1881

Selfportait, 1895

Vladimir Makovski

His first suit, 1892

Bankruptcy, 1881

William Blake

La poésie et l’art pictural sont inséparables chez William Blake. De sa formation de dessinateur et de ses aspirations littéraires, il fait une oeuvre unique. Sa pensée est empreinte d’un violent rejet de l’Eglise en même temps que d’un mysticisme exalté.

Quelques oeuvres :

Abel

Et Elohim créa Adam, 1795

Hécate

Un jeune nègre pendu vivant par les côtés à un échafaud, 1796

Le Mariage du ciel et de l’enfer

Ce texte apparaît pour la première fois en 1887 dans une revue; et entre 1790 et 1794, William Blake travaille à le retranscrire sur des planches ornées de gravures, puis de peintures.

Ce texte court, divisé en huit chapitres, donne un aperçu de la pensée de l’auteur. Rejetant toute morale, Blake glorifie le rôle de l’énergie dans la vie humaine et chez l’homme lui-même. Croyant fervent, il méprise l’Eglise dans son rôle de pseudo intermédiaire : « Prisons are built with stones of Law, brothels with bricks of Religion  » (On édifie les prisons avec les pierres de la Loi, les bordels avec les briques de la Religion »), et lui oppose un Dieu présent dans l’homme et qui agit par l’homme.

Blake est un homme du désordre et de l’excès : « If the fool would persist in his folly he would become wise » (Si le fou persistait dans sa folie il trouverait la sagesse »), « The road of excess leads to the palace of wisdom » (« La route de l’excès mène au palais de la sagesse »).

Selon Blake, l’homme a besoin, pour s’accomplir, du mal autant que du bien. La force effective du mal est un levier de la création -et de la création poétique en particulier. Le poète relève autant de Dieu que du diable. Nier le mal , c’est abandonner l’énergie, qui fait s’accomplir l’élan créateur de celui qui est sûrement mû par le bien… Le mal est nécessaire et est glorifié au même titre que le bien, car fruit de la Création et composante de l’humanité.

Blake achève sur ces lignes : « Note. This angel, who now become a devil, is my particular friend. We often read the Bible together in its infernal or diabolical sense, which the world shall have if they behave well. I also have the Bible of Hell – which the world shall have whether they will or no. One law for the Lion and Ox is Oppression. » Auparavant, un démon fait l’inventaire des péchés de Jésus, et dit : « I tell you no virtue can exist whithout breaking these ten commandments. Jesus was all virtue, and acted from impulse, not from rules ». Jésus est donc la première incarnation de cet homme devenu sage après avoir été fou… La toute dernière phrase invite à séparer l’humanité en deux : les hommes ordinaires, et les autres. (Ainsi du discours de Raskolnikov dans Crime et Châtiment). Ceux appelés à devenir sages, les élus de l’humanité, plus que peuvent, doivent pécher, enfreindre les règles, celles posées par les autres hommes.

La foi de William Blake est une foi ardente, qui s’attache à ressentir Dieu à chaque instant, et dans le monde et en lui-même. Il proclame l’indépendance et la liberté en vertu de cette grâce dont il se sent doté, grâce qu’il exprime au moyen de son art. Une revendication de l’action et de la liberté presque athée (pensons au « Si Dieu n’existe pas, tout est permis »). Sauf qu’ici, Dieu est, et que l’excès mène certains à lui…

Franz von Stuck

Franz von Stuck est un peintre, sculpteur, architecte et graveur allemand, né en 1863 et mort en 1928. Son travail s’inscrit dans les mouvements symboliste et expressionniste.

Son œuvre est profondément allégorique et mystique : il se dégage de ses peintures une impression de décadence, de souillure, de péché. Les femmes sont vénéneuses; les corps possédés, les visages pervertis.

Von Stuck est méconnu, refoulé du fait qu’il est devenu le peintre préféré d’Hitler lorsque ce dernier était à Vienne dans les années 1920, et avait pour ambition de se vouer à l’art.